Malades mentaux, justice et libertés. Renverser l’entonnoir?

17  septembre 2010 –

Conférence organisée par le Syndicat des Avocats pour la Démocratie (SAD), l’Institut de Recherches Interdisciplinarité et la Société des FUSL (IRSI) et le Centre de Recherches Criminologiques de l’ULB (CRC) – 17 et 18 septembre 2010 – Avec la collaboration de la Ligue Bruxelloise Francophone pour la Santé Mentale (LBFSM) et la Plate-Forme de Concertation pour la Santé Mentale en Région de Bruxelles-Capitale (PFCSM-Bxl)

Depuis le XIXe siècle, les « aliénés ordinaires » comme les « aliénés criminels » ont fait l’objet d’une politique de mise à l’écart et d’enfermement au nom de leur vulnérabilité mentale et de leur dangerosité sociale. Unis dans un même dispositif de prise en charge au départ, les malades mentaux ont progressivement fait l’objet de régimes distincts: selon qu’ils ont commis une infraction pénale ou non, les malades mentaux se confrontent soit à la justice pénale (et à un dispositif d’internement), soit à la justice civile (et à un dispositif de mise en observation). Dans les deux cas, il s’agit le plus souvent de les priver de liberté au nom de la sécurité publique et de les contraindre à se soigner.

Les orateurs ont abordé les questions suivantes :

Quels sont les points de convergence et de divergence entre les deux filières, civile et pénale, dans la prise en charge des malades mentaux qui sont bien souvent aussi des marginaux sociaux?
Comment se prend, au civil et au pénal, la décision d’orienter une personne « atteinte de déséquilibre mental » vers une trajectoire d’enfermement?
A quelles réalités correspondent les pratiques d’enfermement, en défense sociale d’une part, en régime de mise en observation de l’autre?
Quel sort, enfin, est réservé à la libération de ceux qui, en principe, sont destinés à se réinsérer dans la société après un parcours à vocation curative… ?

Une approche transversale et interdisciplinaire a été privilégiée. Pour chaque question, des professionnels ayant des pratiques différentes (avocats, juges, médecins, psychiatres, infirmiers, assistants sociaux,…) ont apporté leur visions, expériences et témoignages.

Programme