Archives pour la catégorie Activités

La loi sur les infractions terroristes et la nécessité d’encadrer le pouvoir des juges

13 juillet 2005 -

Le SAD, la Ligue des droits de l’Homme et la Liga voor Mensenrechten s’opposent à l’introduction, dans le Code pénal, d’infractions définissant  trop largement la notion de terrorisme. Il existe en effet un risque de criminalisation des mouvements sociaux. La définition est par ailleurs trop floue, de sorte qu’on ne peut pas comprendre, à la lecture de la loi, quel comportement exactement sera punissable.

Le SAD, la Ligue des droits de l’Homme et la Liga voor Mensenrechten ont introduit un recours auprès de la Cour constitutionnelle contre la loi du 19 décembre 2003, en invoquant la violation des principes de légalité et de non-discrimination.

Par son arrêt du 13 juillet 2005, la Cour constitutionnelle a rejeté ce recours.

Les errements de la procédure pénale engagée contre des membres du DHKPC – trois arrêts par les Cours d’appel d’Anvers, de Gent et de Bruxelles ainsi que de trois arrêts par la Cour de cassation – démontrent pourtant que la définition des infractions terroristes n’est pas assez précise et autorise de multiples interprétations.

Vers un tribunal de l’application des peines ?

Colloque du 28 mai 2004, organisé par le Syndicat des Avocats pour la Démocratie, le Séminaire interdisciplinaire d’études juridiques (FUSL) et le Centre de recherches criminologiques (ULB).

L’exécution des peines et, plus particulièrement, la libération conditionnelle font régulièrement l’objet de nombreux questionnements par le monde politique, l’opinion publique, les scientifiques et les praticiens. Qui décide ? Sur quelles bases ? Avec quelles garanties ?

Dès 1996 était envisagée l’implication du pouvoir judiciaire dans l’exécution des peines. Suite aux travaux de la Commission « Holsters » (2000-2003), un avant-projet de loi créant un tribunal de l’application des peines est annoncé par la Ministre de la justice.

Le colloque avait pour but de s’interroger sur cette institution : ses raisons d’être, son utilité, ses limites, ses risques… Il pousse à réfléchir sur le contexte dans lequel s’inscrit le projet de tribunal d’application des peines, et aborde les changements que l’instauration de cette institution appelle.

Les actes du colloque ont été publiés dans le Journal des Procès, n° 482, Bruxelles, Bruylant, 2004 (p. 12 à 31).

Non aux expulsions comme moyen d’empêcher la liberté d’expression

14 décembre 2001 -

L’expulsion de participants slovaques à une manifestation lors du sommet européen de Laeken du 14 décembre 2001, constitue une violation de la liberté d’expression. Dans son arrêt, le Conseil d’Etat a décidé de suspendre d’extrême urgence la mesure d’expulsion notifiée à un ressortissant slovaque pour violation de la liberté d’expression. L’Office des Etrangers avait prétexté, pour l’expulser, l’occupation d’un « squat » et donc un risque d’atteinte à l’ordre public. Le Conseil d’Etat a refusé les amalgames et sanctionné, en outre, le défaut de motivation de l’ordre de quitter le territoire.

C.E. 14 décembre 2001